Les plaines se sont plissées, les bosquets de bouleaux sont devenus forêts, les prairies sont devenues clairières, les bouquets d’épilobes sont devenus champs de fleurs, nous sommes en Sibérie orientale. Depuis Novossibirsk, le paysage a bien changé. Nous sommes tout d’abord montés vers Tomsk. Même si, depuis que nous sommes en Russie, nous avons pris l’habitude des villages de maisons de bois, les belles demeures que nous avons admirées à Tomsk, n’ont rien de commun avec ce que nous avions vu. Cette ville agréable, a du souffrir de la politique nucléaire de la Russie et la dernière catastrophe nucléaire il y à peine 20 ans a bien contribué à sa mauvaise réputation. Cependant c’est la troisième ville universitaire de Russie. 1/5 des habitants sont des étudiants.
La visite guidée de l’après midi est une trêve appréciable dans la longue route de la Sibérie.
Puis la capricieuse sur laquelle nous roulons, nous offre à nouveau quelques morceaux mémorables ; Je ne peux plus l’appeler route, car trop souvent elle devient chemin de terre ou piste poussiéreuse.
Elle nous donne du fil à retordre et les véhicules commencent à souffrir. Notre équipe technique devient très précieuse. En ce qui nous concerne, à part quelques couinements et quelques grincements, mais notre petit camion bien que très poussiéreux, se porte bien.
Voici à présent un mois que sommes partis de Paris et nous sommes entrés dans la routine du voyage. Chaque jour, les mêmes rituels occupent notre emploi du temps : Le matin avant le départ il faut remplir le réservoir d’eau propre, vidanger la cassette des toilettes, nettoyer le pare-brise des cadavres d’insectes, et surtout vérifier que tout est bien fermé, sinon au premier virage c’est le frigo qui s’ouvre et les yaourts qui s’écrasent avec fracas contre la porte des toilettes… La porte des toilettes a d’ailleurs perdu sa serrure dans les secousses de route. Un tendeur fait office de verrou.
Le soir on recommence ; on sort les câbles pour brancher quand il y a de l’électricité, on rempli le réservoir si nécessaire, et puis il y a le briefing : Agnès nous donne la feuille de route du lendemain et Vlad, nous explique comment partir et comment arriver. Souvent ses explications sèment le trouble, mais comme il est sympa on lui pardonne ; heureusement, nous avons les cordonnées GPS du point d’arrivée. Puis, Souvent, on s’installe pour l’apéro ou parfois plus ! Alors, les insectes attaquent, et tout le monde file au lit ….
Irkoutsk
Nous avons parcouru à présent 10.000 km depuis notre départ le 1er juin. La Sibérie a été interminable et même si nous avons été ravis de ces immenses steppes, nous apprécions de trouver à présent, la Taïga et les paysages montagneux qui bordent le lac Baïkal. La mer d’Irkoutsk, comme l’appelle les russes, est longue de 600 km sur 80 km de large : la plus grande étendue d’eau douce au monde. Sa superficie est identique à celle de la Belgique.
Après une heure de navigation sur ce lac fantastique, nous visitons la ville d’Irkoutsk. De belles maisons de bois comme partout en Sibérie, mais aussi une ville chargée d’histoire. Les exilés envoyés au bagne en Sibérie ont contribué à son essor et à sa culture.
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