vendredi 10 août 2012

Privée de Blog !

10 juillet 2012, nous entrions en Chine et dès de ce moment l'accès à mon blog n'a plus été possible ! La Chine et Google ne font pas bon ménage ...
Il va falloir ratrapper le temps perdu et les kms parcourus.

Depuis deux jours nous sommes au Kirghistan, et les paysages que nous traversons sont dignes des catalogues de voyage .... la Suisse avec en plus les yourtes et les chevaux.

Mais il me faut revenir en arrière, du 4 au 10 juillet, nous traversons la Mongolie ...

La Mongolie, c'est le paradis pour les amateurs de chevaux !
Des collines verdoyantes, une végétation courte, car nous sommes à 1.500 d’altitude en moyenne, et puis des troupeaux, des troupeaux immenses, vaches, moutons chèvres et bien sur les chevaux. Au milieu de cette nature grandiose, des grappes de yourtes et des gens souriants et gentils.

Alors que nous repartions vers Ulaan Baatar après notre première nuit en Mongolie, nous avons eu la chance de faire une rencontre inoubliable. En préparation de la fête nationale mongole les 11 et 12 juillet, les familles commençaient à se rassembler et une course de chevaux pour enfants était organisée. Les pickups affluaient de partout, on habillait les enfants, et on se préparait pour la fête. Les enfants étaient tout excités par ces préparatifs et les parents montraient une fierté toute méritée. Durant deux heures, nous avons assisté à ces préparatifs et puis la course a commencé. Les enfants devaient parcourir 9 km, ils devaient pour cela, contourner la montagne. Certains étaient très jeunes pas plus de 3 ou 4 ans : incroyable ! Ils étaient à l’aise sur leur monture comme sont nos enfants sur leurs bicyclettes. Beaucoup des parents sont partis sur leur cheval au galop, pour être à l’arrivée avant les enfants. N’ayant pas de chevaux, et notre camping-car n’étant pas un 4x4, nous n’avons pas pu être là pour applaudir le vainqueur.

Puis moins pittoresque, l’entrée dans la ville de Ulaan Baatar, fut un moment tout aussi inoubliable. Un violent orage avait transformé la poussière en boue et les ornières de la piste qui bordent l’autoroute en construction, ne sont même pas imaginables en Europe. La suite était tout aussi mémorable, des rues défoncées, des ruisseaux d’eau sale et une circulation la plus chaotique qu’on puisse rencontrer. Enfin, le parking prévu, en pleine ville était si inaccessible que nous avons fini par dormir à l’hôtel. La sortie de la ville fut tout aussi épique, mais l’étape était courte, nous allions dormir dans des yourtes d’un camp de vacance dans le parc national de Terelj.



L'association Christina Noble

Lors de notre passage à Ulaan Baatar, nous avons apporté tout les colis préparés pour les enfants. Grace à l’aide généreuse aide de Guy Videau qui a transporté pour moi, le m3 de vêtements, jouets et matériel scolaire que j’avais collecté, tout est arrivé à bon port. Nous avons rencontré la responsable et  le personnel de l’établissement. Les enfants pour la plupart, ont subit des violences domestiques ou ont été abandonnés. Ils ont à présent la chance d’être sous la protection de l’association, d’être éduqués, scolarisés et auront certainement un meilleur avenir que ceux que nous avons croisé dans la rue. Nous avons visité les yourtes qui abritent les enfants et elle nous a parlé de l’action menée dans la ville. Les plus grands ont fait une démonstration de Taïkwendo. Les plus jeunes étaient à nos côtés en demande de tendresse, tel des petits chats qui viennent ronronner contre leur maître.  Je suis ravie d’avoir pu apporter une infime contribution à l’association. Les dons sont toujours les bienvenus et seront bien utilisés.





L’autre partie intéressante de la Mongolie, fut la traversée du désert de Gobi, dans sa partie la plus occidentale.

440 Km de pistes. Il fallait suivre le pisteur, qui montrait le chemin, car une multitude de traces s’offraient à nous et certaines étaient impraticables. En effet une nouvelle piste se forme quand la piste habituelle devient trop mauvaise. Ceci ne nous a pas évité l’enlisement !

Le désert de Gobi à cet endroit est assez étrange, il avait beaucoup plu, et il était très vert. C’est donc un mélange de sable, de pierres, et de végétaux résistants à la sécheresse. Il y avait même des fleurs, beaucoup d’animaux également, des chevaux bien sur, mais aussi des chameaux. Les quelques yourtes d’éleveurs disséminées dans l’immensité du désert, dont l’altitude moyenne est de 1.100 m, créaient quelques taches blanches. Les pistes sont utilisées par une multitude de camions dont certains roulent à vive allure, alors que notre moyenne était de 27-28 km/h. La conduite dans de telles circonstances est assez éprouvante, car il faut rester très concentré sur le devant du camion pour éviter pierres, ornières ou sable mou. Pour venir au bout de cette épreuve, il nous a fallu 2 jours et demi et deux bivouacs, il fallu respirer des m3 de poussière et même plus encore, le jour où une fenêtre arrière est restée entrouverte, et que nous avons retrouvé une couche de poussière ocre sur notre lit, et dans tout l’arrière du camping-car. J’en aurais pleuré devant un tel désastre. A part cela, notre camion a bien résisté, hormis le marchepied qui est resté accroché dur une grosse butte dure, alors que nous passions près d’un camion qui avait renversé son chargement. D’autres y ont laissé des pare-chocs, des pièces de suspension, ont du revisser ou consolider les meubles qui commençaient à se décrocher. Nous méritons bien, à présent, le titre de baroudeur.

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