jeudi 23 août 2012

Le Kirghizstan


Nous venons de franchir la frontière entre le Kazakhstan et la Russie. Notre étape de ce soir est Astrakhan dans le delta de la Volga. Mais pour arriver ici nous avons traversé 3 pays d’Asie centrale dont tout d’abord le Kirghizstan …

Il pleut lorsque nous quittons la Chine, le route du col de Torugart monte doucement dans les montagnes mais les torrents se gonflent d’eau au fur et à mesure de notre progression. Le franchissement de la frontière se fait à 3.752 m d’altitude et les sommets enneigés témoignent de la rudesse du climat. Les caravanes de la route de la soie empruntaient cette même route, qui est devenu une piste défoncée dès l’entrée au Kirghizstan. Passé le col, nous sommes à présent dans d’immenses pâturages d’altitude autour du lac Chatir-Köl et s’il n’y avait les yourtes des nomades, on pourrait se croire en Suisse. Nous ne pouvons pas avancer à plus de 20 km/h tant les conditions pour circuler sont mauvaises. Notre route sera semblable pendant les 3 jours suivant, mais nous sommes récompensés par les magnifiques paysages qui contrastent tellement avec le désert et les steppes que nous venons de traverser en Chine. Une première nuit sera passée en pleine nature non loin de Kara-Bulung, puis il aura cette autre nuit au bord du lac Song-Köl à 3.500m d’altitude,  près des yourtes, avec une tempête de neige lors de l’ascension. Ce fut étrange de gravir dans ce paysage de montagne sur un tout petit chemin sinueux, car cela ressemblait plutôt aux chemins que nous empruntons à pied d’habitude. Au petit matin, le gel avait blanchi les herbes et les edelweiss.

L’ennui de ces pistes défoncées est que le camping-car est soumis à dure épreuve. Les nombreuses pannes et le matériel cassé, chez nos compagnons de route, et même chez les organisateurs, démontrent que ce voyage n’est pas aussi facile que l’on croit. Nous sommes relativement privilégiés avec notre petit véhicule qui passe partout, mais régulièrement il faut revisser des cadres de fenêtre, des serrures de porte, recaler la réserve d’eau qui fuit, et nettoyer le frigo où les yaourts se sont percés et répandus sur les œufs écrasés. Aujourd’hui c’est mon bidon d’huile d’olive qui s’est percé et qui s’est répandu dans la caisse à provisions. Pour les étiquettes grasses, ce n’est pas un souci, les pâtes déjà huilées avant la cuisson non plus, mais pour le chocolat, le sucre ou les biscuits, ce n’est pas terrible !

Après ces belles journées dans les montagnes kirghizes au milieu des troupeaux et des yourtes, nous redescendons  à Bishkek. Nous allons devoir aller à l’ambassade d’Ouzbékistan pour essayer d’obtenir les visas nécessaires pour aller à Samarkand et Boukhara puisque le visa global avait été refusé à Paris. Après une longue journée d’attente. Nos visas sont délivrés ; nous voyagerons en bus, train et avion mais pas en camping-car.

Kirghizstan

Direction Taraz au Kazakhstan, nous allons y laisser nos véhicules pendant 4 jours pour aller en Ouzbékistan.

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