lundi 20 août 2012

LA ROUTE DE LA SOIE : de Xi'an à la frontière chinoise


A partir de Xi’an, le paysage change. Nous arrivons dans la Province du Gansu. Les montagnes apparaissent et la pluie qui a nettoyé la ville a aussi dissipé le brouillard qui nous enveloppait depuis des jours. Les premières montagnes qui cassent le paysage ne sont pas très hautes, elles sont complètement travaillées en terrasse, cassées par endroits de canyons creusés par des rivières bien asséchées à présent. Puis de hauts plateaux couverts de cultures maraichères grouillantes de vie. La mécanisation n’étant pas très grande, beaucoup de femmes et quelques hommes s’affairent dans les cultures.

La route va nous mener ensuite vers un lac d’altitude étalé au milieu de champs de colza. L’endroit est attractif, de nombreux touristes chinois y séjournent en été. La rive opposée est bordée de dunes de sable, l’endroit est charmant. Il y a ensuite la ville de Xining avec son monastère tibétain de Ta’er. Puis nous allons franchir le corridor du Hexi pour rejoindre Zangye. La municipalité de Zangye nous avait déjà offert une réception à Pékin, mais cette fois, c’est une grande journée festive qu’ils ont organisé pour inaugurer le premier camping de leur région. Dommage j’aurais préféré passer plus de temps dans les magnifiques montagnes et leurs pics enneigés que nous venions de traverser par des cols s’élevant à plus de 3.500 m.

Mais bien vite les majestueuses montagnes vont laisser la place à des zones plus hostiles et arides. La fin de la muraille de Chine située à Jiayuguan marque aussi le début du désert et de toutes les oasis qui jalonnent à présent la route de la soie.


ROUTE DE LA SOIE 1

Dunhuang d’abord, après une journée de traversé d’un désert de sable. Il y fait chaud, 40°, et l’ombre y est rare, mais un orage bienfaiteur nous offrira un peu de fraicheur pour aller visiter les grottes des milles bouddhas datant du 4° siècle de notre ère. L’instant est rare car elles seront sans doute fermées au public assez rapidement. Comme Lascaux, les visites sont polluantes et altèrent les peintures.

Nous sommes à présent dans la province du Xinjiang et la présence de nouvelles ethnies en particulier des Ouïgours de confession musulmane.

Après Hami, c’est Turpan qui sera notre étape. Ici les raisins sont séchés dans des abris en terre et font la réputation de la ville. Mais il y a aussi la cité ancienne de Jiaoche. Cité troglodyte, creusée dans la falaise d’argile, et puis le minaret de la mosquée du sultan Emin, construit en terre cuite, sur le même modèle que ce que nous devrions voir en Ouzbékistan.

Maintenant nous souffrons vraiment de la chaleur. Les nuits sont à peine moins chaudes que le jour, 33° au lieu de 43° et nous n’arrivons pas à rafraichir l’air du camion. Le beurre ressemble à de la Danette et heureusement qu’il ne nous reste plus de pastis car il n’y aurait pas de glaçons à y mettre.

Le désert est à présent bordé par les « Monts Célestes ». La vision des hauts sommets enneigés et des glaciers dominant le désert est sans doute quelque chose d’inoubliable. Chaque oasis, étape d’un jour, nous offre de nouvelles découvertes : les marchés colorés et odorant, les vestiges du passé où les caravanes de marchands apportaient la prospérité, les paysages sculptés par le temps.

Et nous arrivons à Kashgar, dernière étape chinoise de la route de soie. Nous sommes le 5 aout, demain, nous quitterons la Chine pour passer au Kirghizstan.

ROUTE DE LA SOIE 2

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